Développement des soins palliatifs: les remèdes préconisés

La Commission des affaires sociales du Sénat vient d’examiner le premier rapport de la cellule d’évaluation soins palliatifs. Comme rapporteur de ce texte, Clotilde Nyssens souligne notamment l’existence d’un véritable paradoxe palliatif: 70% des patients malades en phase terminale souhaitent mourir à domicile, mais seulement 30% d’entre eux peuvent réaliser ce souhait. Ce paradoxe est encore accentué par le fait que les soins à domicile, comparés à la fin de vie à l’hôpital, sont plus onéreux pour le patient, mais coûtent moins cher à la société. A titre de comparaison, ajoute Mme Nyssens, aux Pays-Bas, 64% de ces patients meurent dans l’environnement du domicile, contre 28% en Flandre.
Il convient dès lors de fournir des efforts sérieux dans une série de directions:
- développer la «culture palliative» avec laquelle il faut familiariser tant le public que les soignants.
- soutenir le personnel soignant, en améliorant la situation financière assez peu enviable du secteur des soins palliatifs
- investir dans la recherche scientifique sur ce terrain
- investir dans la formation des soignants et bénévoles
- intégrer la culture palliative dans les soins curatifs, en cessant de considérer les premiers comme des soins de «seconde zone» et en les intégrant, au contraire dans les schémas thérapeutiques traditionnels.