Wednesday, November 16, 2005

En bref

Pénurie ou pléthore en médecine générale? (19-11-2005)

Intéressant débat concernant la pénurie sur les forums électroniques de discussion. Suite à notre propre article dénonçant la désinformation autour d’une pénurie imaginaire, le Dr Michel de Volder marque son désaccord en arguant de son expérience de 30 ans de médecine générale aux portes de Bruxelles. «Une chose en tous les cas est absolument certaine et évidente: c'est que l'on court à une catastrophe, par manque de nouveaux arrivants et de nouvelles installations, à Bruxelles et dans la périphérie
A quoi, le Dr J.R., de la région de Louvain, lui réplique: «Je veux bien vous croire que chez vous il y a une pénurie de généralistes, mais pas partout! Ici, à Heverlee, avec ses 18 000 habitants, il y a 94 généralistes actifs! (je les ai comptés sur huisarts.be)(…). Pour chaque généraliste qui part (maladie, décès, pension,...) il y en a 3 ou 4 qui viennent s'installer, et ça depuis de nombreuses années. Pénurie???»
Il faut dire que sur les forums de discussion les exemples abondent pour illustrer plutôt ce second point de vue.
Il semble par ailleurs qu’il y ait quelque confusion en la matière, liée à la problématique spécifique des gardes de population.
Comme le souligne le Dr D.B., un praticien de la région de Momignies, dont d’aucuns saisissent le prétexte de ce cas pour retaper sur le clou de la «pénurie», «le débat qui nous occupe aujourd'hui à Momignies et Havré concerne exclusivement le problème de l'obligation de gardes. Si on interroge les MG de ces deux secteurs de garde, ils ne sont absolument pas débordés le jour en semaine, c'est uniquement cette anachronique obligation de garde qui les pousse dans une situation de surmenage intolérable

A suivre…


Le GBO face à l’affaire des réquisitions de MG le week-end (19-11-2005)

Nous reproduisons ci-dessous in extenso un communiqué du GBO concernant l’ahurissante affaire des réquisitions de MG à Momignies.

Ce cas de figure, exposé dans le journal Vers L’Avenir du 15 novembre 2005, soulève plusieurs questions et explique la crise que connaît actuellement la médecine générale.
Pourquoi réquisitionner des médecins généralistes afin d’assurer une garde médicale?
Je pourrais difficilement m’étendre sur ce point car, au GBO (Groupement Belge des Omnipraticiens), ce problème nous était inconnu.
Quelques remarques cependant sur ce cas: à Momignies, il n’y a que 3 médecins sur le secteur et il est évident que 3 médecins pour un service de garde, c’est totalement insuffisant.
Réquisitionner nous paraît exagéré! La loi interdit de travailler 7 jours sur 7 sans jour de repos hebdomadaire! Et on peut se demander s’il y a eu recherche bilatérale de solution(s) avant d’en arriver à ce geste (trop) fort?
On peut cependant se demander pourquoi il y a des régions qui manquent de médecins généralistes?
Problème de pénurie, diront certains, problème de mauvaise répartition et de dévalorisation de ces médecins, diront d’autres.
Le GBO est largement de cet avis, car depuis très longtemps, il dénonce le manque d’organisation des soins de santé en Belgique: pas ou trop peu de valorisation du travail de fourmis effectué par les généralistes pour des honoraires toujours inférieurs à ceux pratiqués dans les pays limitrophes, pas de reconnaissance d’une première ligne de soins qui déchargerait les hôpitaux et, en particulier, leurs urgences, pas de répartition sur base volontaire du travail entre généralistes et spécialistes, trop d’hôpitaux sur une région et trop d’attraction exercée par eux sur la population sans respect pour les généralistes ou avec beaucoup d’hypocrisie. Ainsi, la création de « Centre de diabétologie, de céphalées, de douleurs, de l’ostéoporose, …. » sans passage préalable chez le généraliste et puis renvoi vers lui est une agression perpétuelle contre la médecine générale! Alors que le souhait du GBO est la reconnaissance de la valeur de chacun, généralistes et spécialistes et la nécessité d’une collaboration réelle et franche entre eux dans l’intérêt des patients.
Tous ces facteurs réunis sont la porte ouverte à la démotivation: démotivation pour exercer la médecine générale, démotivation pour travailler en secteur peu habité mais attraction des médecins vers les villes où le travail pourrait sembler moins ardu, démotivation pour assurer les gardes à la population, gardes qui sont cependant un service public (mais sans réelle prise en charge du Politique pour ce service public). Sans parler de l’énorme paprasserie administrative, ni de la perte du respect de nombreux patients à l’égard de leur médecin, ni de la complexité grandissante des règles de prescription ….
La crise est profonde! Ce qui se passe à Momignies est totalement révélateur de cette crise majeure que traverse la médecine générale en 2005. Il est grand temps que cela change, la médecine générale se meurt!

Dr Yves Delforge
Secrétaire général du GBO

Le Singe encore roulé dans la farine (19-11-2005)

Le Dr Alain Marchandise, promoteur du S.I.N.G.E (Stationnement Illicite Non Gênant Exigé), est reparti en croisade contre la verbalisation par la police et la condamnation par les juges de police des médecins venus porter assistance à leurs patients. La condamnation du Dr Yves Labar, pour un tel stationnement, certes illégal, mais non gênant et justifié par une visite à un patient.
«Messieurs les juges du tribunal de police, cessez immédiatement de tirer sur l’ambulance, le malade finira par mourir», écrit notamment le Dr Marchandise dans une lettre ouverte. Il avance notamment toutes les raisons que le tribunal aurait eu de ne pas prononcer de condamnation du tout. Il estime que «ce jugement est par définition une entrave manifeste à l’exercice du médecin conduisant son ambulance dans la ville pour sauver des vies humaines.
La justice n’a pas été rendue. La loi a été appliquée
.» Le Dr Marchandise critique également ce qu’il estime être le silence coupable de l’Ordre des médecins, assimilable selon lui à «une entrave complice d’un pouvoir judiciaire contreproductif et inexpérimenté».
Et de conclure: «Il est grand temps de faire plancher des médecins, des juristes expérimentés pour établir une nouvelle loi de mobilité concernant les prestataires de soins

Un effet des lois interdisant de fumer dans les lieux publics? (19-11-2005)

On a enregistré, selon les responsables du Pueblo City-County Health Department, une diminution très nette (moins 27%) du nombre de victimes d’infarctus dans la ville de Pueblo (Colorado, USA) durant les dix-huit mois ayant suivi l’introduction d’une interdiction de fumer dans tous les espaces publics. Selon Join Together Online, ce constat d’un effet plus que rapide de la mesure rejoint celui fait à Helena, Montana.


Sérieuses listes d’attente aux Pays-Bas (19-11-2005)

Le quotidien néerlandais Volkskrant traitait récemment des listes d’attente dans le système de soins des Pays-Bas. Avec une jolie formule: «Les listes d’attente des hôpitaux n’existent plus dans le monde politique de La Haye, mais bien dans la pratique.» Une enquête auprès de quinze mutuelles a monté que chez six assureurs il faut attendre plus longtemps que la norme convenue de sept semaines au maximum pour un traitement non urgent, rapporte HuisartsVandaag.nl.


Détecter les patients ayant des problèmes de boisson: un échec radical outre-Manche (19-11-2005)

On a de la peine à croire les chiffres tant ils sont pitoyables, mais selon un rapport gouvernemental, les MG britanniques échouent lamentablement pour ce qui est d’identifier, de traiter et de référer les patients ayant des problèmes de boisson. Les MG n’identifieraient les patients ayant ce type de problème que dans un cas sur… 67 hommes et même une fois sur 82 femmes! Ce taux est particulièrement tiré vers le bas dans le cas des patient(e)s jeunes et issus de milieux aisés, précise encore l’hebdomadaire médical britannique Pulse.

Pour une régionalisation des soins de santé en France? (19-11-2005)

Le concept a évidemment un tout autre sens et doit s’interpréter dans un contexte très différent de ce qu’il est en Belgique, mais, selon le Panorama du Médecin, le Commissariat général du Plan français recommande dans un rapport, récemment paru, de donner un rôle majeur aux élus régionaux dans la gestion du système de santé au détriment des partenaires sociaux. «Pour pallier ‘la faillite de la santé jacobine’, les auteurs élaborent des scénarios pour une plus grande implication des collectivités régionales», précise le PDM.


L’homme est-il pour les MG britanniques une femme comme les autres? (19-11-2005)

Les hommes estiment que les cabinets de médecine générale ne répondent pas vraiment à leurs besoins, tant les MG sont centrés sur les soins aux femmes et aux enfants. C’est que révèle un sondage du Men's Health Forum, nous apprend Pulse. Pour le Dr Ian Banks, président du forum et généraliste à Belfast, il convient d’étudier comment rendre les cabinets de médecine générale plus accueillants pour le sexe dit fort. Il souligne, pour sa part, que des pathologies typiquement masculines, comme le cancer de la prostate sont réellement négligées.


Le premier homme «redevenu VIH-négatif» pressé de subir des tests complémentaires (19-11-2005)

L’affaire du premier homme qui serait redevenu séronégatif après avoir abrité le VIH (lire LDM n°62 du 13-11-2005 a laissé nombre d’experts fort sceptiques. Depuis cette annonce, rapportait le Guardian cette semaine, sidénologues, promoteurs de campagnes de lutte contre la maladie et activistes de la cause des gays pressent Andrew Stimpson de se soumettre à des tests médicaux complémentaires. Si l’affaire s’avérait authentique, cela pourrait en effet avoir des conséquences extrêmement positives pour les malades.

Va-t-on mieux rémunérer les médecins français s’installant dans des zones de pénurie? (19-11-2005)

Dans le débat sur la coexistence de pénuries localisées et d’une pléthore globale en Belgique, on notera l’initiative du ministre de la Santé français, qui a déposé un amendement au projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) visant à mieux rémunérer les médecins qui s'installent dans des zones à faible densité médicale. François Hollande, premier secrétaire du PS et présidentiable, confie dans un entretien au Quotidien du Médecin, en ce qui concerne son parti, que «le PS souhaite engager une politique d'installation des médecins dans les lieux défavorisés. Cela peut passer par des mesures fiscales et sociales, de meilleures rémunérations où le forfait doit trouver sa place. Il s'agit aussi d'aménagement du territoire et de maintien des services publics. Un jeune médecin et sa famille, malgré toutes les promesses financières, n'exerceront pas dans une zone sous-médicalisée où il n'y a plus d'école, de bureau de poste, de moyens de transports collectifs… »


Medicaid subit 12 milliards de dollars de coupes budgétaires (19-11-2005)

La chambre des représentants américaine a voté (de façon très serrée) un plan budgétaire de cinq ans qui comprend notamment 12 milliards de dollars (environ 410 milliards d’ancien FB) d’économies dans Medicaid, le système de sécurité sociale pour les indigents. Pendant ce temps un certain nombre d’Etats utilisent des excédents budgétaires pour financer plus correctement Medicaid.

Le Sida continue à frapper beaucoup plus durement chez les noirs aux USA (19-11-2005)

Le taux de nouveaux cas de VIH relevés dans la population noire aux USA a chuté de 5% depuis 2001, mais les noirs sont toujours huit fois plus susceptibles d’avoir un diagnostic de Sida que les blancs, rapporte le Washington Post. Les disparités raciales demeurent donc considérables. 69% des hétérosexuels chez qui on trouve le VIH sont des noirs.
Pour ce qui concerne par ailleurs les hommes homosexuels, l’incidence est demeurée stable de 2001 à 2003, mais a grimpé de 8% entre 2003 et 2004.


Pas de prisons spéciales pour détenus VIH-positifs en Chine (19-11-2005)

La Chine nie des informations diffusées par des agences de presse et selon lesquelles on a l’intention, dans la province de Guangdong, de construire des prisons spéciales pour les détenus séropositifs. Le ministère des Affaires étrangères affirme qu’on va au contraire, faire ce qu’il faut dans les prisons normales, pour prendre en charge les séropositifs. Il y aurait plus de mille détenus VIH-positifs dans la province précitée.


Glissement des décès du domicile vers les hôpitaux et maisons de soins (19-11-2005)

Ces dernières vingt années, il y a eu un glissement significatif en ce qui concerne le lieu où meurent les gens au Royaume-Uni entre les hôpitaux et les maisons de soins. C’est surtout chez les personnes de plus de 85 ans que cette hausse est la plus marquée. Il faut donc se pencher sur les conditions de fin de vie dans ce cadre-là, concluent Ahmad et O’Mahony, auteurs d’une étude publiée dans QJM (2005;98:865).


Les patients face aux combinaisons toutes faites de médicaments (19-11-2005)

Si certains patients sont prêts à essayer des médicaments combinant une série de produits dont ils besoin et apprécieraient le côté pratique de la chose, ils ont souvent un certain nombre de préoccupations à ce sujet, dont les médecins devraient tenir compte. L’acceptation de passage à des combinaisons toutes prêtes peut être limitée si on ne dispose pas de formules représentant des régimes personnalisés et inspirant confiance aux patients, concluent Shaw et al, auteurs d’une étude britannique publiée dans QJM (2005;98:885).


Maladies respiratoires aiguës d’origine respiratoire: un fléau persistant (19-11-2005)

Une étude sur les problèmes respiratoires d’origine professionnelle au Royaume-Uni entre 1991 et 2002 montre peu de changements durant la période étudiée, en dehors d’une certaine diminution dans l’asthme professionnel et les lésions par inhalation. Il faut distinguer les résultats de cette étude d’estimations précédentes en matière d’asthme professionnel qui étaient bien plus élevées, parce que dérivées d’enquêtes de population basées sur la prévalence plutôt que sur l’incidence et sur des symptômes déclarés plutôt que sur des diagnostics posés par des médecins. Même en tenant compte de cela, concluent par ailleurs McDonald et al, auteurs de cette étude publiée dans Occupational and Environmental Medicine (2005;62:836), l’incidence de nouveaux cas de maladie respiratoire aiguë causée par le travail demeure substantielle.


Fini la simple couronne de laurier .... (19-11-2005)

La Repubblica publie un article au sujet d'une curieuse initiative dans une école britannique. A La City Academy de Bristol, une école secondaire, on a instauré un système d'incitants financiers pour stimuler les élèves à réussir leurs examens. 165 ados ont ainsi gagné un montant total de 37 000 £ pour leurs bons résultats, c'est à dire en moyenne 250 euros par élève. 17 étudiants ayant réussi le A-level, sorte de baccaulauréat permettant d'accéder aux études universitaires, se sont partagés 8500 £.
Le directeur de l'établissement déclare qu'il s'agit ainsi d'augmenter la motivation et l'enthousiasme des élèves. Et il semble que cela fonctionne: depuis trois ans que ce projet Achievment and incentives existe grâce au parrainage du New Deal for Community, le niveau des résultats des élèves a considérablement augmenté.
Tiens, je me demande si ces "honoraires" seront indexés.

E.B-M

Maltraitance par mariage
(19-11-2005)

Une femme de 37 ans qui venait de se marier a passé quelques jours en prison pour maltraitance d’enfant. C’est que son mari tout frais, un ami de son fils et de qui elle est enceinte, n’a que 15 ans, rapporte FindLaw.


L’avenir compromis des piles et batteries actuelles (19-11-2005)

Business Week se penche dans sa dernière édition sur l’avenir compromis des piles et batteries actuelles. Les appareils portables de l’avenir, comme téléphones cellulaires ou lecteurs MP3, se rechargeront tout seuls, soit par l’énergie solaire, soit même par les mouvements de l’utilisateur.

Le paquet sur l’info concernant la grippe (18-11-2005)

Le ministre de la Santé, Rudy Demotte, a décidé de mettre les bouchées doubles en ce qui concerne l’information en matière de grippe saisonnière, de pandémie grippale et de grippe aviaire. Et ce notamment grâce à l’équipe dirigée par le commissaire interministériel pour la prévention et la lutte contre l’influenza, Piet Vantemsche. Celui-ci vient de présider à l’inauguration de deux initiatives importantes en la matière. La première est l’inauguration d’un site Web pour grand public, à l’adresse www.influenza.be (mais les professionnels de santé y seront également aiguillés de façon conforme). La seconde est un centre d’appel, au 0800-99 777, destiné notamment aux personnes ne disposant pas d’un accès Internet.
Il faut encore y ajouter des dépliants destinés notamment à attirer l’attention sur les deux initiatives précitées. Une brochure plus pointue destinée aux voyageurs sera encore disponibles dans les aéroports, les ports, …
Le ministre et M. Vantemsche ont d’ores et déjà annoncé le lancement prochain d’un programme d’e-learning destiné aux médecins.
L’info est évidemment capitale au moment où l’éditorialiste du BMJ explique que la psychose autour de la peste aviaire risque de faire plus de dégâts socio-économiques que la maladie elle-même (lire LDM n°71). «Plus il y a de transparence dans l’information, moins il y aura de comportements irrationnels vis-à-vis de la maladie», souligne le ministre Demotte.


Les choix en matière de soins embarrassent souvent les patients âgés (18-11-2005)

Aux Pays-Bas du moins, beaucoup de personnes âgées ont du mal à faire des choix eux-mêmes en ce qui concerne leurs soins et préfèrent laisser cette tâche à leur médecin traitant. C’est ce que montre la thèse de Raymond Wetzels, généraliste néerlandais, rapporte MedNet.


Pfizer réagit au commerce illégal de Viagra sur le Net
(18-11-2005)

Tout le monde, sauf ceux qui ont mis en œuvre des filtres antispam performants, a déjà reçu nombre de ces mails vantant les mérites de divers produits pour remédier aux troubles de l’érection. Produits évidemment vendus sur le Net. Pfizer, producteur du Viagra, en subit des dommages, et a entamé une campagne radiodiffusée aux Pays-Bas contre les dangers de pilules illégales, destinées à stimuler l’érection, rapporte HuisartsVandaag.nl, qui précise encore que les comprimés en question sont souvent des produits totalement bidons. Une étude récente menée aux Pays-Bas montre qu’ils peuvent de plus être nocifs pour la santé.


Actions Google: x4 en 15 mois (18-11-2005)

C’était un peu bon moyen de fructifier son argent: les actions de Google ont atteint un record. Elles ont notamment quadruplé depuis leur mise en bourse, il y a quinze mois.


Un gène qui supprime pratiquement la peur chez la souris (18-11-2005)

La souris, animal peu intrépide s’il en est, peut devenir une véritable fonceuse s’il lui manqué un gène appelé stathmine et exprimé essentiellement dans l’amygdale, annoncent Shumyatsky et al dans Cell online.


Greffe d’un nerf d’une mère à son fils (18-11-2005)

Des chirurgiens de Baltimore ont procédé à la greffe d’un nerf d’une mère à son fils, afin de restaurer la fonction de la main, paralysée suite à un accident de voiture, de l’adolescent. Les lésions importantes de ce dernier ont empêché les chirurgiens de prélever le nerf nécessaire ailleurs chez lui-même.


Les chapitres II-IV vus par le GBO (18-11-2005)

Après l’AMF-Absym, voici le document de travail du GBO sur les chapitres II-IV:

L’unique souci de la mise en chapitre II-IV des médicaments les plus chers est un souci économique.
Nous acceptons le bien fondé de ce souci économique et nous acceptons de nous associer à la lutte contre la flambée des dépenses pharmaceutiques. Mais nous voulons rappeler que la mission du médecin est bien de soigner et prescrire en conséquence...mission mise à mal par les complexités administratives dues aux remboursements conditionnels. Nous rappelons que la maîtrise du budget est d'abord dans la maîtrise des prix et que nous nous étonnons des prix parfois démentiels de certains produits, que nous regrettons la disparition de médicaments bon marché au profit des plus chers, que nous réitérons notre demande de pouvoir prescrire en uni-dose ( cfr Furadantine et RBP pour la cystite non compliquée).
L’acceptation de nous associer à cette lutte contre la flambée des prix ne peut donc en aucun cas handicaper notre travail du point de vue de la qualité des soins (en tenant compte également de la iatrogénicité des examens obligatoires pour obtenir un remboursement avec ses effets sanitaires et budgétaires) et de leur accessibilité : ceci guide toutes nos réflexions.
La qualité des soins est soutenue par l’élaboration de recommandations de bonne pratique étudiées avec l’éclairage de la pratique en médecine générale (sa faisabilité sur le terrain) : or les obligations rédigées pour l’application du chapitre IV ne correspondent pas parfois à la pratique de médecine générale.
Les obligations en terme de prescription, en général, font aujourd’hui référence contrainte à la médecine spécialisée dans de multiples cas où la médecine générale aurait pu suffire :
Aldara et les condylomes vénériens
Ditropan et les instabilités vésicales
Semelles orthopédiques
Tigettes urinaires pour diabétiques
Crèmes dermatologiques…
Nous assistons à un « échelonnement à l’envers » qui nous handicape dans notre travail auprès de certaines catégories de patients, ce qui, de facto, diminue leur accessibilité aux soins : nous sommes confrontés à certains patients trop âgés ou trop malades (palliatifs par exemple) ou trop rebelles chez qui le recours obligatoire à la médecine spécialisée est un obstacle majeur dans les soins que la médecine générale aurait pu tout de même, sans ce recours, prodiguer avec succès . Et de façon plus générale, cet échelonnement à l’envers est une négation du principe de subsidiarité des soins et du rôle central du généraliste.
Une autre difficulté est le passage de la médecine spécialisée à la médecine générale : l’induction du traitement est très souvent réalisée par le spécialiste. Il est difficile pour le généraliste de modifier cette thérapeutique vers un traitement moins cher, ou parfois plus judicieux. Il est donc indispensable de concerner les spécialistes au problème. L’exemple de l’ARICEPT est éloquent : le patient sort de l’hôpital avec une prescription d’ARICEPT par le neurologue. Il est difficile au moment du renouvellement du médicament , pour le généraliste, de contester la validité de ce choix thérapeutique connu comme trop peu efficace, et il est tout autant regrettable d’obliger le patient à se déplacer, parfois en ambulance –voyage non remboursé-, pour revoir le spécialiste pour obtenir le renouvellement du traitement.

PROPOSITIONS :
Le consensus Nord-Sud de la médecine générale demande un retrait pur et simple du chapitre IV, un conditionnement général des prescriptions aux RBP et un contrôle par les profils. Nous réitérons notre soutien à ce principe et exhortons les pouvoirs publics à développer le chapitre II qui, lui, correspond mieux au souci de réguler la prescription pour limiter le budget explosif et au souci de simplification administrative qui libère notre travail des contraintes si peu médicales . Pour permettre l’accessibilité maximale aux soins, le principe de divergence est en effet établi (le médecin prescrit volontairement hors norme.) et autorisé dans ce chapitre II (tant que le prestataire ne se révèle pas être un sur-prescripteur manifeste), ce qui permet au médecin de répondre adéquatement aux réalités hors normes du terrain et évite le sentiment d’injustice, chez le patient et chez le prestataire, que provoque une administration tatillonne.
Entre temps, si une étape intermédiaire doit être envisagée et pour qu’elle puisse obtenir l’assentiment des prestataires, il est indispensable de:
diminuer de façon conséquente la diversité des critères de remboursement pour permettre une utilisation facile et rapide. Même pathologie, même dosage, même temps de prescription, même examen complémentaire, même remboursement pour tous les produits de la même famille.
Pour promouvoir les génériques…ou ceux s’alignant sur le médicament le moins cher, pourquoi ne pas les sortir totalement des chapitres de remboursement conditionnel?
Sinon, édicter strictement les mêmes normes pour tous, génériques et plus chers, pour simplifier les démarches.
Non obligation d’utiliser les formulaires officiels, à la condition que sur toute demande tous les renseignements utiles y soient indiqués : à domicile, le généraliste ne dispose pas des très multiples formulaires ad hoc.
La proposition des Mutualités Libres est intéressante et mérite notre attention: envoi d’un formulaire (une lettre doit suffire, à notre avis, si elle comporte tous les éléments nécessaires – latitude indispensable pour le domicile – et pour ceux qui le désirent, par voie télématique) de notification au médecin conseil que le médecin va prescrire un traitement du chapitre réglementé. Cet envoi a l’avantage de ne pas nécessiter de réponse et permet le début du traitement sans retard. Le contrôle s’y ferait à posteriori, en coup de sonde. L’ajout à cette proposition par l’AMF de recevoir une réponse avec rappel des contraintes nous semble superflue et retarde le début du traitement.
Dans cette étape intermédiaire, une latitude de prescrire hors norme est, ici aussi, exigée par la profession.
Etre tenu au courant à heure et à temps des modifications de réglementation par les pouvoirs publics et non par les firmes pharmaceutiques: ne pas oublier que de plus en plus de généralistes ne reçoivent plus les délégués pharmaceutiques pour préserver leur liberté de pensée.
Nous soutenons fermement l’idée de soumettre les nouvelles réglementations imaginées par la Commission de Remboursement des Médicaments à un groupe de prestataires de terrain pour y étudier la faisabilité en pratique de médecine générale. Ceci permettrait d’éviter à l’avenir les aberrations auxquelles nous avons pu assister ces derniers mois.


Dr Anne Gillet-Verhaegen. Vice présidente du GBO.

IPP: réunion importante à la CRM (18-11-2005)

En ce qui concerne le remboursement des IPP, un groupe de travail de la CRM se réunit le mardi 29 novembre. L’occasion pour les uns et les autres de défendre leurs projets propres.
«Ceci ne prétend pas résoudre évidemment pas le problème des chapîtres II et IV, mais pour cela il faudra légiférer», précise M. Vermeylen.

Les risques d’une psychose aussi graves que la grippe aviaire elle-même? (Lancet) (18-11-2005)

To fear the worst oft cures the worst” (Craindre le pire guérit souvent le pire), écrivait William Shakespeare. C’est ce qui a dû marquer les esprits de la réunion d’experts qui s’est récemment tenue à Genève à propos des risques de pandémie grippale, écrit l’éditorialiste du Lancet. Mais, souligne ce dernier, là où le genre de peur encore illustrée à cette occasion a certainement contribué à activer les préparatifs internationaux en vue d’un scénario du pire, l’axiome shakespearien est inapproprié dès lors qu’il s’agit des angoisses individuelles. La panique en soi constitue un danger avant même l’émergence de toute pandémie. Le manque de transparence dont font preuve bien des responsables politiques à cet égard n’est pas de nature à améliorer les choses. La chute radicale des ventes de volailles dans des pays où une telle évolution est dramatique pour des franges entières de la population illustre bien le problème. «L’expérience montre que des angoisses largement partagées peuvent conduire à des conséquences sociales et économiques aussi graves que la maladie elle-même», écrit encore l’éditorialiste. Et de citer le cas du Cambodge, où l’on parle d’une véritable «psychose» en la matière.


Le soutien des médecins à Bush fond comme neige au soleil (18-11-2005)

La grande majorité des médecins ont voté pour Bush en 2004, mais leur adhésion a littéralement fondu puisque 55% des praticiens désapprouvent dorénavant la façon dont son administration gère la politique des soins de santé, rapporte Modern Physician. 61% d’entre eux estiment que le système de soins a des problèmes majeurs et plus du quart pensent qu’il est réellement en crise.


Un chercheur américain rompt avec ses collègues Sud-Coréens pour des raisons éthiques (18-11-2005)

Un chercheur de l’Université de Pittsburgh spécialisé dans les cellules-souches embryonnaires a fait savoir qu’il se désengageait d’une collaboration récemment lancée avec une équipe de collègues sud-coréens de réputation mondiale, parce qu’il est convaincu qu’ils ont commis des dérapages éthiques et lui ont menti à ce sujet, rapporte le Washington Post.


Le beurre et l’argent du beurre pour les infirmièr(e)s anglais(es)? (18-11-2005)

Le système de soins anglais se dirige vers une sorte de mélange et d’interactions très particuliers entre système public nationalisé et initiatives privées. C’est ainsi, nous apprend la BBC, que qu’un groupe de 700 infirmièr(e)s et autres travailleurs de santé s’apprêtent à constituer une société privée appelée Central Surrey Health qui vendrait ses services au NHS. Ces travailleurs garderaient de plus les conditions d’emploi, y compris les pensions, du NHS et continueraient aussi à travailler pour celui-ci.

Regain d’intérêt pour la médecine générale ces dernières années au Royaume-Uni (18-11-2005)

Une étude de cohorte qui a suivi 600 médecins depuis 10 ans et portant sur les carrières des médecins britanniques montre à la fois un regain d’intérêt pour la médecine générale et une tendance vers des carrières plus flexibles, relève le British Medical Journal de ce jour. Signalons toutefois, pour ceux qui seraient tentés d’établir des parallèles avec la situation belge, que les MG sont nettement mieux payés en moyenne que leurs collègues belges et qu’ils ont des horaires de travail incomparables (les cabinets de médecine générale ferment en général vers 17h).


Une nouvelle stratégie de l’industrie du tabac
(18-11-2005)

Les cigarettiers ont développé une nouvelle approche, rapporte l'Atlanta Journal-Constitution, avec la mise au point de cigarettes au goût très prononcé, vendues et distribuée gratuitement dans des cafés et bars fréquentés par de jeunes adultes. C’est que l’on sait qu’un principe connu dans l’industrie du tabac est que ceux qui n’ont pas développé l’habitude de fumer avant 25 ans ne le feront probablement jamais.

Stratégie pour perdre du poids (NEJM) (18-11-2005)

La combinaison d’un traitement médicamenteux et de changements de mode de vie à travers des sessions en groupes permet de perdre davantage de poids que les médicaments ou lesdites modifications de style de vie prises séparément. Ces résultats soulignent l’intérêt de prescrire des médicaments pour perdre du poids en combinaison avec, plutôt qu’à la place des modifications de mode de vie, concluent Wadden et al (Philadelphie), auteurs d’une étude publiée hier dans le New England Journal of Medicine (N Engl J Med 2005;353:2111).

Stratégies de dépistage du cancer du col utérin dans le tiers monde (NEJM)
(18-11-2005)

Les stratégies de dépistage du cancer du col utérin comportant une inspection visuelle du col avec des tests à l'acide acétique ou du testing ADN à la recherche de l’HPV à l’occasion d'une ou deux consultations représentent des alternatives efficientes en termes de coûts aux programmes conventionnels de dépistage comportant trois consultations avec dépistage cytologique, dans les milieux à faibles ressources, concluent Goldie et al, auteurs pour l’Alliance for Cervical Cancer Prevention Cost Working Group, d’une étude menée dans cinq pays en voie de développement, l’Inde, le Kenya, le Pérpou, l’Afrique du Sud et la Thaïlande et publiée dans le New England Journal of Medicine (N Engl J Med 2005;353:2158)


Un tiers de décès dus au cancer évitables (Lancet) (18-11-2005)

Des 7 millions de décès que l’on déplore chaque année des suites de cancers, près de 2,5 millions sont en fait évitables, notent Goodarz et al, du Comparative Risk Assessment collaborating group Cancers, auteurs d’une publication de ce jour dans le Lancet (2005;366:1784). Les grands facteurs de risque parfaitement modifiables sont excès pondéral et obésité, faible consommation de fruits et de légumes, inactivité physique, tabagisme et ingestion excessive d’alcool, auxquels il faut ajouter la pollution environnementale. Tabac, alcool et faible consommation de fruits et légumes sont les facteurs de risque dominants au niveau mondial ainsi que dans les pays à faible ou moyen revenu. Dans les pays à revenu élevé ce sont tabac, alcool et excès pondéral.


Traitements de l’hypofertilité et prématurité (BMJ) (18-11-2005)

Les jumeaux issus de traitements de l’hypofertilité ont un risque accru de naissance prématurée, mais ce risque est limité à une prématurité légère, surtout liée à la gémellarité dizygote, concluent Verstraelen et al (Gand), auteurs de l’ East Flanders prospective twin survey, publiée ce jour dans le BMJ (2005;331:1173). Leurs résultats ont été recueillis dans 19 maternités de Flandre orientale.


Il a tout d'un grand... (18-11-2005)

On vient de me présenter à Tunis, je suis vert, j'ai la taille d'un livre, je peux être alimenté par le courant électrique ou même à l'aide d'une petite manivelle jaune disposée sur le côté droit du clavier... car je dispose d'un clavier et d'un microprocesseur de 500 mégahertz et je ne coûte que 100 dollars. Qui suis-je ? Et bien tout simplement un ordinateur portable conçu par les chercheurs Massachusetts Institute of Technology (MIT) et présenté à Tunis à l'occasion du Sommet mondial sur la société de l'information. Bon ne courez pas chez votre fournisseur. Cet ordinateur à (très) bas prix est destiné à équiper les pays en développement et a été conçu dans le cadre du projet «Un ordinateur portable par enfant», une ASBL fondée par le directeur du Media Lab du MIT, Nicholas Negroponte. Le projet de l'association vise à établir des partenariats avec des pays qui distribueraient ensuite gratuitement les appareils via leur ministère de l'Education.

E.B-M


Un déséquilibré fait feu à Strasbourg sur deux médecins et tue la femme de l’un d’eux (18-11-2005)

Un déséquilibré âgé de 54 ans, déjà remarqué par les services de police et dont les problèmes psychiatriques étaient avérés, s’est attaqué à deux médecins strasbourgeois, rapporte le Journal International de Médecine. L’agresseur a tiré sur un psychiatre, mais également sur son épouse, qui a été mortellement blessée. Il s’est ensuite attaqué à un second médecin avant d’être finalement maîtrisé par un patient. Le moins que l’on puisse dire est que les circonstances entourant ce drame ne sont pas très claires.


Musique (18-11-2005)

Bonne-Espérance accueille les jeunes harpistes de Bruxelles et de Wallonie
pour une première Journée consacrée à la harpe

Le dimanche 27 novembre à l’abbaye de Bonne-Espérance aura lieu, pour la première fois dans la partie francophone du pays, la Journée de la Harpe. Consacrée à la promotion de ce magnifique instrument, cette journée est organisée conjointement par les asbl Les Amis de la Harpe mosane et Les Amis de Bonne-Espérance, avec le concours de la firme française Camac.
Durant cette journée, 3 concerts exceptionnels vous seront proposés.
Les concerts :
- De 11 h 30 à 12 h 30: concert apéritif avec Sophie et Marie Hallynck (harpe et violoncelle). Œuvres de Marin Marais, Igor Stravinski, Marcel Tournier et Manuel de Falla.
- De 15 h à 16 h : concert donné par les jeunes talents des masterclasses (flûtes et ensemble de harpes)
- De 17 h 30 à 18 h 30 : concert de gala donné par Marie-Claire Jamet et Christian Lardé. Œuvres de Spohr, Labarre, Doppler, Caplet et Damase
Les concerts auront lieu dans la basilique. Durant toute la journée, la cave des chanoines sera ouverte. Possibilité de petite restauration et dégustation de la bière de l’abbaye (y compris la cuvée spéciale du 875ème anniversaire). Pour ceux qui le souhaitent, un repas chaud sera servi à midi, au prix de 8 EUR, uniquement sur réservation (de préférence avant le mardi 22).

Renseignements et réservations :
Tél.: 064-31 08 08 (secrétariat) – 064-54 91 93 (J.-M. Decroly)
Fax: 064-31 08 10 – 064-54 91 93
Courriel : jmdecroly@yahoo.fr
Sites : www.harpemosane.be
www.bonne-esperance.be

Attention: manifestation à Momignies remise! (17-11-2005)

Dans notre 2ème édition d’hier nous parlions d’une manifestation organisée par MG-Action à Momignies ce samedi en appui à un généraliste réquisitionné pour faire la garde. On nous apprend que cette manif’ est remise dans la mesure où il n’y aura pas réquisition ce samedi. La date citée est le 10 décembre au plus tôt, mais nous y reviendrons évidemment, car cette affaire remet au centre de l’actualité le problème très controversé de l’obligation de la garde dite de population.
On se reportera par ailleurs à La Libre Belgique d’hier, qui a publié un article sur la situation à Momignies.

Domus: coup d’arrêt véritable ou non? (17-11-2005)

Le vote négatif ou plutôt insuffisamment positif au VHNI (Institut de FMC flamand) a donné un sérieux coup d’arrêt au processus d’intégration des cinq grandes structures de la médecine générale flamande devant finalement aboutir à Domus Medica. Les discussions continuent à aller bon train pour savoir si des accommodements sont ou non possibles, mais il semble bien que la totalité du dossier doive être revu, et ce à la suite d’un incident impliquant, comme on le souligne un peu partout, l’organisation qui est de loin la moins importante des cinq concernées.


Testaments de vie largement inopérants aux Pays-Bas (17-11-2005)

Les testaments de vie écrits ont à peine de l’effet. C’est dans ces termes plutôt carrés que MedNet rend compte de ce problème aux Pays-Bas. Les médecins préfèrent, malgré la loi, suivre leur propre opinion que les formulations vagues des déclarations en question. C’est ce que montre une étude d’un sociologue de l’Université de Groningen. En paroles les médecins néerlandais disent respecter l’autodétermination du patient à cet égard, mais en pratique ils suivent largement leur propre inspiration.


Trop de pet-scans en Belgique? Nenni, répondent des spécialistes (17-11-2005)

On sait qu’à la suite du rapport du Centre d’expertise médicale fédéral concluant qu’il y a près de deux fois trop de pet-scans en Belgique, les pouvoirs publics ont décidé de ne plus tolérer les appareillages considérés comme illégaux. La Libre Belgique fait état d’une vive réaction des spécialistes contestant aujourd’hui ce rapport.
La riposte des autorités contre l’excédent supposé d’appareils est en route, puisque le ministre Demotte a annoncé un arrêté royal en préparation prévoyant des sanctions appliquées aux hôpitaux faisant tourner un appareil illégal. «Des sanctions lourdes: les moyens budgétaires des hôpitaux concernés pourraient être réduits jusqu'à 20% et les appareils surnuméraires, mis sous scellés», précise La Libre. Le quotidien répercute les objections des Prs Luc Kiebooms et Jean-Pol Léonard, de l'Union professionnelle de médecine nucléaire, qui contestent fondamentalement le rapport, estimant notamment que l’affirmation selon laquelle un appareil peut faire en moyenne 2000 examens par an n’a pas de sens. «Ou alors on fait tourner les machines pendant la nuit», confient-ils à La Libre.

La British Medical Association met en garde contre la réforme non coordonnée du NHS (17-11-2005)

La British Medical Association vient de manifester par un texte adressé au Parliamentary Labour Party Health Committee (PLPHC) son inquiétude face à la réforme en cours du système national de santé britannique, le NHS. La réforme a été insuffisamment discutée à la fois avec le public et les professionnels de santé, estime la BMA, qui craint de toute évidence pour le maintien de la qualité de soins. Le développement du secteur privé à côté, voire en concurrence avec le NHS, et non en coordination avec celui-ci préoccupe les dirigeants de la BMA. Celle-ci voit donc l’avenir du NHS avec un certain pessimisme, malgré les sommes importantes investies dans le système par le gouvernement Blair, dans le but notamment de réduire les listes d’attente. «Le programme de réforme, tel qu’il mis en œuvre à l’heure actuelle, risque de détruire ce qui fonctionne déjà bien dans le NHS», commente à ce sujet un dirigeant de la BMA très sceptique devant ce mélange de privé et de NHS sans évaluation sérieuse de l’intégration requise.

En France, les médecins dans le collimateur de la Sécu (17-11-2005)

En France aussi la Sécu entend s’attaquer aux «fraudes» commises par des médecins, nous apprend Le Panorama du Médecin, qui précise que «pour améliorer l'efficacité de ses contrôles, l'Assurance maladie ouvre un ‘bureau’ de répression des fraudes», avec les médecins dans la ligne de mire.
Les patients ont déjà eu droit à plus de 800 000 opérations de contrôle ciblées qui, à la fin de l’année, auront été menées, particulièrement, précise encore le PDM, en ce qui concerne les arrêts de travail et les grands consommateurs de soins «sans raisons médicales apparentes».
«Si les patients ont été les premiers concernés par ces contrôles, le tour des médecins se rapproche et le temps de la seule ‘pédagogie’ semble s'éloigner…», ajoute le Panorama.
«Et pour mener à bien cette lutte tous azimuts contre les comportements déviants, la Caisse nationale vient de créer une Direction du contrôle contentieux et de la répression des fraudes chargée, sous la responsabilité du Dr Pierre Finder, de proposer les orientations annuelles en matière de répression des fraudes, de définir les actions à mettre en place et d'évaluer les résultats. Un schéma décliné également au niveau local. Les médecins n'ont plus qu'à bien se tenir…», conclut le Panorama. Autres cieux, mêmes mœurs, ajouterions-nous.


Le paiement à la performance apporte un plus (17-11-2005)

Un paiement à la performance améliore significativement les soins donnés aux patients. Telle est la conclusion de sept projets distincts menés aux USA et destinés à tester différents modèles de ce type, rapporte Modern Physician.


Taxes accrues pour l’industrie du médicament en France (17-11-2005)

Il n’y a pas qu’en Belgique que les taxes imposées à l’industrie du médicament se multiplient. En France, l’un des rares pays développés au demeurant où les médicaments sont encore moins chers qu’en Belgique, les députés avaient choisi de limiter à 1,5% le taux de la taxe sur le chiffre d'affaires imposée aux laboratoires pharmaceutiques par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2006, rapportent Les Echos. La commission des Affaires sociales du Sénat avait suivi, mais le ministre Xavier Bertrand a réussi à convaincre les sénateurs de voter un amendement gouvernemental visant à faire passer le taux de la taxe de 0,6% à 1,96%. En vertu de quoi, la droite ou la gauche au pouvoir, cela ne change pas grand-chose à cet égard.


Réforme sérieuse des professions paramédicales en France (17-11-2005)

Le ministre français de la Santé, Xavier Bertrand et le ministre délégué à l'Enseignement supérieur, François Goulard, et à la Recherche annoncent une profonde réforme des études des professions de santé, rapporte Le Quotidien du Médecin. Ils «vont adapter aux cadres européens le cursus de quinze professions paramédicales: infirmiers, orthoptistes, masseurs-kinésithérapeutes, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, pharmaciens, préparateurs en pharmacie, pédicures podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthoptistes, manipulateurs d'électroradiologie médicale, audioprothésiste, opticiens lunetiers, diététiciens. Ils veulent également favoriser les passerelles interprofessionnelles et promouvoir les évolutions de carrières».


Intra-articulaires de corticoïdes: gare aux poussées de glycémie! (17-11-2005)

Ce n’est ni vraiment une surprise, mais une étude prospective menée par l’Université de l’Utah à Salt Lake City et répercutée par OrthoSupersite, montre que les niveaux moyens de glycémie augmentent substantiellement suite à des injections intra-articulaires de corticoïdes, dès le lendemain du geste et meurent augmentés pendant environ cinq jours. Et ce sans que les patients ne signalent eux-mêmes avoir ressenti d’effets secondaires. En réalité la conclusion pratique la plus évidente à en tirer c’est que pour les patients déjà diabétiques, il faut probablement ajuster leurs doses de médicaments en fonction d’une telle injection.


Une proposition de l’AMF concernant les IPP… (17-11-2005)

Une réunion concernant les IPP est prévue le mardi 29 novembre à la Commission de Remboursement des Médicaments. En vue de cette réunion, l'AMF a concocté une double proposition de simplification administrative, que nous reproduisons ci-dessous in extenso.

«Lors du 4ème Congrès international de recherche en médecine générale qui s’est tenu à Perpignan les 27 et 28 mai 2007, un exposé fort pertinent et actuel traitait du sujet suivant : «La prescription des inhibiteurs de la pompe à proton est-elle conforme aux recommandations en vigueur?», dont vous trouverez un résumé en annexe.
Entre autres remarques, l’on y évoque le degré d’incertitude sur le plan étiologique et sur le plan évolutif de beaucoup de situations cliniques en médecine générale.
La conclusion : « …les recommandations se sont avérées être soit imprécises soit trop complexes et plusieurs situations cliniques étudiées n’avaient pas de recommandation, Ceci pose le problème de l’adaptation des recommandations à la pratique de la médecine générale.»
Le 1er juillet dernier entrait en vigueur en Belgique une nouvelle réglementation concernant les IPP, dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle a suscité un tollé chez les médecins de famille, qui estiment les plus de 50 pages du Moniteur Belge totalement indigestes.
Aussi, et afin de tenter de concilier à la fois le respect de l’esprit du chapitre IV et sa faisabilité sur le terrain, l’Association des Médecins de Famille souhaite vous soumettre une tentative de simplification au sujet des IPP. A terme, nous pensons que d’autres classes thérapeutiques pourraient être concernées.

Proposition 1.

A. Le médecin qui souhaite prescrire un médicament de cette classe est invité à adresser au médecin-conseil de l’organisme assureur une notification standardisée reprenant :
- nom, prénom, date de naissance et coordonnées mutuelle du patient
- nom du médicament, conditionnement et dosage
- indication médicale précise.

B. Le médecin-conseil adresse au médecin une autorisation de principe accompagnée de la réglementation précise concernant la prescription dudit médicament chez le patient tel que décrit (e.a. âge, durée du traitement autorisé,…).
Ceci permet à la fois l’utilisation d’un seul formulaire standard de demande, mais permet également que le médecin et son patient reçoivent une réponse décrivant la réglementation exacte qui les concerne en l’espèce. Ceci ne peut que faciliter le dialogue et les explications à fournir sur la nécessité de répéter un examen de contrôle, la limitation de l’autorisation dans le temps, le dosage prévu….
La réponse du médecin-conseil pourrait être adressée au médecin détenteur du Dossier Médical Global par courrier électronique sécurisé (Mexxi , Medibridge,…), afin qu’elle intègre automatiquement le dossier médical du patient. Ceci constituerait un incitant complémentaire pour les médecins de famille à s’informatiser.

Proposition 2.

Sans nier la nécessité d’une réglementation, celle-ci doit être mise en perspective.
L’Evidence Based Medicine doit nous guider dans l’élaboration de recommandations de bonne pratique, mais ne peut être érigée en dogme absolu.
Lors du 2ème Congrès UCL d’Endocrino-diabétologie, le Professeur de l’Université Paris V Gérard Slama abondait en ce sens, craignant son « regard tourné vers le passé », en raison de la nécessité d’une validation par des études fort longues et coûteuses, dont les protocoles ont été conçus et réalisés dans les 10 ans qui précèdent le consensus lui-même. Il estime qu’il faut par contre utiliser les informations de l’EBM lorsque la preuve d’une action, positive ou négative, est faite.
Un certain nombre de situations médicales, sociale et/ou économiques échappent aux principes de l’EBM, personne ne le niera.
Il nous semble dès lors judicieux de prévoir que chaque médecin de famille ait la possibilité de prescrire un certain nombre de médicaments du chapitre IV hors critères. Il s’engagerait à le faire «en âme et conscience» en raison de circonstances exceptionnelles, sans que l’on évoque systématiquement de sa part un comportement négligeant ou abusif


… et un coup de sang de Claude Dawance (17-11-2005)

La phrase précisant que «la réponse du médecin-conseil pourrait être adressée au médecin détenteur du Dossier Médical Global par courrier électronique sécurisé (Mexxi , Medibridge,…)» a illico fait bondir Claude Dawance: «Mais bon dieu de bon sang, de quoi avez-vous peur avec ce ‘pourrait’ au lieu de ‘doit’ et non seulement pour la réponse mais aussi pour le formulaire. Les mutuelles reçoivent des subsides pour couvrir leur frais de fonctionnement, elles sont indexées, elles! Donc obligation pour les mutuelles de nous adresser tout courrier par Mexi et non ‘pourrait’ qui leur laisse le choix au gré de leur bonne volonté. Pourquoi toujours des devoirs et obligations pour les médecins et des ‘pourrait’ pour les mutuelles? Là vraiment je ne comprends pas le manque de pugnacité dans ce domaine


France: pas de médecin traitant = moins 10% de remboursement (17-11-2005)

Le conseil de l'Union nationale des caisses d'assurance-maladie doit approuver aujourd'hui la baisse de 10 %, au 1er janvier, du taux de remboursement des patients sans médecin traitant en France, rappellent notamment Les Echos.


Pour une vaccination antigrippale des professionnels de santé
(17-11-2005)

L’Association for Professionals in Infection Control and Epidemiology (APIC) américaine a approuvé l’idée d’une obligation de vaccination antigrippale pour les professionnels de santé qui sont en contact direct avec les patients. Elle recommande à toutes les institutions de soins de mettre au point une politique interne exigeant la chose de leur personnel. L’association, qui regroupe les spécialistes du contrôle des infections hospitalières, souligne l’effet spectaculaire qu’une telle mesure peut avoir sur le déclenchement d’épidémies grippales.


Les USA gardent la maîtrise technique de la Toile (17-11-2005)

«La communauté internationale est parvenue à écarter le risque d'un éclatement de l'internet en trouvant un compromis sur le contrôle de la toile, au prix d'un maintien de la mainmise des Etats-Unis sur le système, estimait-on mercredi à Tunis au Sommet mondial de la société de l'information (SMSI)», rapporte Le Journal du Net.
Le document, qui est un compromis entre les positions américaines et celle de nombreux autres pays, prévoit la création d'un "forum" international destiné à discuter des questions relatives à l'internet telles que le spam, les virus informatiques ou la cybercriminalité.

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