Friday, December 02, 2005

En bref

En 2006, le nouveau newsmagazine médical vous attend…
Le Medi-Sphere nouveau, entièrement «relooké», au contenu totalement renouvelé.
Analyses, mises en perspective, recadrage de l’information médicale, …

Le chiffre du jour (2-12-2005)

Selon l’American Pharmacists Association, 11% des hospitalisations et environ 125 000 décès par an aux USA sont dus à une mauvaise observance des traitements médicamenteux

Le site du jour (2-12-2005)

DrugAbuse.com
http://www.drugabuse.com/
La citation du jour

D’autres temps, d’autres soins. Racine (Mithridate)

Tensions entre direction et employés à l’OMS (2-12-2005)

L’OMS n’est pas de ces institutions que l’on s’attend à voir citer dans les médias pour cause de conflits sociaux internes. C’est pourtant le cas ce jour, comme le rapporte le Journal International de Médecine. «C’est ainsi que par une froide journée de l’hiver suisse, quelques 700 salariés n’ont pas hésité hier à cesser le travail pendant une heure et à défiler autour des locaux de l’organisation pour protester contre une longue série de décisions prises par la direction, qui selon les manifestants vont à l’encontre de l’intérêt non seulement des employés mais de l’institution tout entière», écrit notamment le JIM. La décision de refuser des employés fumeurs, même s’ils ne s’adonnent à leur vice qu’en dehors de travail, figure parmi les décisions critiquées de la direction. Avoir un enfant à 40 ans et plus .... (2-12-2005) Libération s'intéresse aux grossesses tardives , sujet abordé ce 1er décembre lors des Journées du Collège national des gynécologues et obstétriciens français. De plus en plus de femmes accouchent après 40 ans : le nombre d'accouchement après cet âge a triplé en 25 ans. Et de plus en plus de femmes souhaitent un enfant après cet âge. Or tout d'abord, la fertilité diminue avec l'âge : si une femme a 9 chances sur 10 d'avoir un enfant à 30 ans, cette probabilité tombe à 6.5 sur dix à 40 ans. Et la fécondation in vitro n'améliore pas ces chances de fertilité. Il faut donc prévenir les femmes qui souhaitent un enfant à cet âge que "le plus gros problème à un âge plus avancé c'est de ne pas être enceinte". Par ailleurs, le risque de fausse couche est supérieur à 30 % à 40 ans et passe à plus de 50 % après 45 ans. Le risque d'avoir un enfant trisomique est de 1/110 à 40 ans et de 1/28 à 45 ans. Le taux de grossesse gémellaire est aussi plus élevé après 40 ans. Et la mortalité à l'accouchement est de 35 sur 100.000 après 45 ans. Bref, même si les femmes de 40 ans et plus sont bien dans leur peau, même si passé le risque de fausses couches spontanées du 1er trimestre et exclu le risque d'une trisomie 21 par dépistage prénatal, ces grossesses-là ressemblent beaucoup aux autres, une surveillance accrue de ces grossesses "tardives" s'impose. Tout en évitant de culpabiliser les candidates tardives à la maternité d'avoir privilégié leur carrière. "C'est la société qui pousse à cela " déclare le Dr Michel Tournaire, chef de service à Hôpital Saint Vincent de Paul à Paris. "Rien n'est fait pour aider les femmes qui travaillent" surenchérit le Dr Joëlle Bellaisch Allart, spécialiste de la fertilité à hôpital de Sèvre. E.B-M



Mon coup de gueule du jour (2-12-2005)

La commission chargée de revoir les règles de prescription des IPP s’est réunie le 29 novembre.
D’après Roland Lemye, les mutuelles auraient proposé, non de changer ces règles kafkaïennes mais de les clarifier sur le site de l’Inami et d’augmenter l’utilisation de l’informatique pour que les médecins s’y retrouvent mieux. En tout cas, les mutuelles ne veulent pas augmenter la charge de travail de leurs médecins conseils.
Non, ce n’est pas simplement une «clarification» que nous voulons! D’ailleurs qui serait capable de clarifier des règles que personnes, ni gastro-entérologues, ni médecins généralistes, ni médecins conseils n’ont comprises? Si personne n’a compris, chacun va y aller de sa propre interprétation et cela risque de durer longtemps en commission. Pendant ce temps, personne ne sait plus comment prescrire mais les besoins les patients, eux, sont bel et bien là et ce n’est pas de clarification dont ils ont besoin mais de soins.
Non, nous ne voulons plus de formulaires multiples et changeant plus vite que le vent! Il est impossible d’emporter ces tonnes de carnets à domicile. Nous ne voulons pas plus de l’unique solution de devoir télécharger ces nombreux formulaires différents pour une même molécule sur le site de l’Inami car il est impossible de se connecter au domicile du patient! De plus, il m’est arrivé de me voir refuser par un MC, la page ad hoc du Moniteur, chargée sur le site Inami!
Non, nous ne voulons pas, sous prétexte que les mutuelles ont, elles, le droit à réclamer moins de travail pour leur MC, cette surcharge de travail imbécile et gratuit qu’ils ne veulent plus chez eux!
Si ce travail leur paraît impossible pour leur MC qui, eux, restent au bureau avec un(e) secrétaire à disposition, un ordinateur connecté en permanence à Internet, qu’ils aient l’honnêteté de ne pas nous fourguer ce travail impossible au domicile du patient, sans secrétaire et sans connexion Internet.
N’est-il pas venu le temps de faire un bilan sérieux de ce que coûte le Bf en frais de fonctionnement (sans pour cela le faire faire gratos par les MG) ? Combien de MC, de secrétaires de mutuelles, de matériel informatique, d’informaticiens, de constructeurs de sites Internet, combien de tonnes de papiers (si vite obsolètes et si vite jetés aux ordures), combien de locaux chauffés (au prix de l’actuel mazout qui se raréfie) depuis la création belge unique au monde du BF ? De grâce faites un bilan de ce coût énorme, ajouté à la perte de temps non rémunérée du médecin, ajouté aux souffrances de tous les patients qui n’ont pas eu le courage d’entreprendre des démarches par eux incompréhensibles. Ou à qui on a refusé un médicament essentiel au soulagement de leur douleur pour cause de non compréhension de règles qui dépassaient l’entendement du praticien et du médecin conseil !
N’oubliez pas, Messieurs les Politiques, d’ajouter à ce prix le coût de toutes les réunions, commissions, salariés chargés de se réunir à chaque évolution de la médecine pour modifier ces règles qu’ils faut d’abord retenter de comprendre avant de vouloir en changer. Tout cela au prix d’un perpétuel retard d’une administration à l’inertie tellement lourde que la médecine belge va bientôt être réputée pour toujours avoir une longueur de retard sur les découvertes médicales.
Alors de grâce, en un mot, comme en cent: Stop!
Vite, un bilan du coût du Bf et de son rapport escompté avant toute nouvelle règle kafkaïenne!
Et en attendant ce bilan, suspendez la dernière réglementation IPP qui aura au moins réussi à faire, fait unique en Belgique, l’unanimité contre elle, que ce soit au Nord, comme au Sud, que ce soit dans les mutuelles ou chez les praticiens de terrain.

Le MG masqué

Miss HIV (suite) (2-12-2005)

Le journal Libération publie les résultats du concours de beauté pour femmes séropositives en Russie dont nous parlions dans une de nos précédentes lettres. C'est une très jolie jeune femme de 24 ans Svetlana Izambayeva, qui a remporté le premier prix : un lecteur MP3. La modestie du prix remporté prouve à l'évidence que ce n'est pas appât du gain qui l'a motivée mais bien comme elle déclare dans son interview, la volonté de lutter contre les préjugés à l'égard des séropositifs. Préjugés et stéréotypes qui font que malgré leur participation au dit-concours, les deux autres gagnantes ont préféré ne pas se montrer devant les caméras.

E.B-M

2080: Alerte aux mouches (2-12-2005)

Le Royaume Uni pourrait devenir la proie des mouches en 2080 si l'on en croit le Journal of Applied Ecology qui répercute ainsi l'avis d'une équipe de l'université de Southampton. Plus il fait chaud, et mieux et plus vite les mouches se reproduisent. Ces insectes, on le sait, sont vecteurs de nombreuses bactéries . Les mouches non seulement affectent directement les humains, mais sont également responsables de réductions significatives de la production potentielle de viande et de protéines attendues du fermage intensif. Tous les types de mouches peuvent porter des infections bactériennes pouvant être transmises à d'autres organismes. Les maladies transmises par les mouches comprennent la salmonelle, la variole, la mastite, la colibacillose et le coryza. Les mouches sont chez l'homme probablement responsables de la transmission d'Hélicobacter Pylori. On a constaté que la bactérie peut survivre pendant 30 heures chez des mouches domestiques. De ce fait, on pense qu'il est possible que des mouches ou d'autres insectes puissent transmettre le germe de façon indirecte par l'intermédiaire d'aliments ou d'eau potable.
La prolifération de ces insectes (qui toujours d'après le Journal of Applied Economy pourrait atteindre 250 %pour une élévation de température de 2 à 3°) aurait donc un impact évident sur la santé des habitants.

E.B-M

Prix de la diététique (2-12-2005)

Le 'Prix de la Diététique', attribué par Kellogg’s, en association avec les deux associations de diététiciens (UPDLF et VVVD) et destiné à soutenir et à encourager le métier de diététicien(ne) et à mettre en exergue l'importance de la recherche en matière de nutrition liée à l'actualité, a été décerné cette année pour la 17ème fois. Le premier prix va à Ikram Gharrafi de la Katholieke Hogeschool Sint-Lieven pour son excellente thèse qui consiste en une adaptation de recettes marocaines traditionnelles aux besoins spécifiques des patients diabétiques.
Le deuxième prix a été remporté par Corine Deben de l'Institut Arthur Haulot pour la création d'un fichier didactique destiné aux enfants coeliaques et à leur famille. Kim Magerotte de l'Institut Paul Lambin a reçu le troisième prix pour son travail en matière d'éducation diététique pour les patientes atteints de diabète gestationnel.

Greffe de visage en France (2-12-2005)

Une femme de 38 ans a reçu ce week-end au CHU d'Amiens une greffe partielle de visage, prélevée sur une donneuse décédée, rapporte Le Figaro. L'opération a été réalisée entre dimanche et lundi soir dernier par les équipes des Prs Jean-Michel Dubernard et Bernard Devauchelle. Le Pr Benoît Lengelé, spécialiste en microchirurgie, chirurgie plastique et reconstructive, chef de clinique associé aux Cliniques universitaires Saint-Luc et professeur d'anatomie à la Faculté de médecine de l'UCL à Bruxelles, a participé à cette première.

Réquisitions: un avis juridique autorisé (2-12-2005)

Le Dr Michel Méganck a sollicité auprès de Me Anrys (Absym) un avis juridique concernant les menaces de réquisition dans le Hainaut.
Voici la réponse du juriste:
«L’article 9 de l’Arrêté Royal 78 postule plusieurs conditions pour une réquisition.
1) La Commission Médicale doit avoir défini les besoins en matière de garde. En ce qui concerne le Hainaut, il doit y avoir eu une très vieille délibération (1979?)
2) En cas de carence, la Commission fait appel d’initiative ou à la demande du Gouverneur à la collaboration des organisations ou des praticiens intéressés en vue de compléter les services de garde.
3) Le Gouverneur fixe dans la demande de la Commission Médicale un délai pour obtenir une réponse.
4) A l’expiration du délai, l’inspecteur d’hygiène doit constater par un procès-verbal si les services de garde ne fonctionnent pas.
5) Dans ce cas, le Gouverneur préside une réunion de la Commission Provinciale qui détermine les besoins à remplir.
L’inspecteur d’hygiène prend toute mesure en vue d’organiser ou compléter les services de garde en fonction des besoins définis comme dit ci-dessus.
II. Dans ces mesures « de réquisition », il doit respecter les principes généraux de l’égalité devant le service public, la non discrimination.
III. En vertu de l’article 38, §1, 3°, est puni de 8 jours à 3 mois de prison et/ou 26 à 2.000 francs d’amende le praticien qui, étant réquisitionné en vertu de l’article 9, §3, n’accomplit pas ses obligations sans justification ou sans s’être fait remplacé.
C’est-à-dire que la sanction n’est possible que si la mesure a été prise à l’expiration du délai fixé par le Gouverneur dans la demande adressée par celui-ci aux organisations intéressées, c’est-à-dire visées au §1, cercles et organisations représentatives.»


Pontage après PTCA en chute libre (2-12-2005)

Les cardiologues envoient un nombre bien plus restreint de patients pour un pontage d’urgence après angioplastie, malgré l’augmentation du nombre de PTCA pratiquées chez des patients à haut risque. C’est ce qu’ont trouvé des chercheurs de la Mayo Clinic, qui ont passé en revue les données de plus de 23 000 patients ayant subit une PTCA entre 1979 (c’est-à-dire à l’ère avant les stents) et 2003. Entre ces deux dates, le pourcentage de pontages d’urgence est tombé de 3 à 0,3%.


Œsophage de Barrett: 2% de nos populations (2-12-2005)

Selon une étude de Ronkainen et al, menée dans le nord de la Suède et à publier dans Gastroenterology, la prévalence de l’oesophage de Barrett est d’environ 2% dans la population globale, ce qui correspond à quelque 3 millions de personnes aux USA notamment. On le trouve environ deux fois plus chez les personnes ayant des symptômes de reflux que chez ceux qui n’en ont pas. On connaît le caractère précancéreux de cette lésion, qui conduit fréquemment au cancer de l’œsophage, l’un de ceux qui sont en nette croissance dans nos sociétés.


Campagne de décembre du Centre Belge pour Chiens Guide (2-12-2005)

Le Centre Belge pour Chiens Guide (CBCG) a lancé hier une campagne nationale pour une meilleure reconnaissance et un meilleur financement des centres pour chiens guide. Un plus grand nombre de chiens permettrait de tirer un plus grand nombre d’aveugles et de malvoyants de leur isolement forcé.
Un chien guide représente, pour bon nombre des quelque 10 000 aveugles et 100 000 personnes gravement malvoyantes, un accès à une plus grande mobilité et à une vie sociale de meilleure qualité.
Trente chiens guide tout au plus sont dressés chaque année dans notre pays. C’est largement insuffisant. C’est pourquoi, à partir du 1er décembre, le CBCG lance en collaboration avec Pearle Opticiens une campagne nationale visant à améliorer la reconnaissance et le financement des centres de dressage pour chiens guide.
«A l’heure qu’il est, les moyens publics sont largement insuffisants pour couvrir les besoins minimum. Il n’existe de surcroît aucun critère légal en matière de dressage de chiens guide. Les aveugles n’ont donc aucune garantie de qualité. Enfin, la législation sur le code de la route ne tient aucun compte des chiens guide sur la voie publique» déclare Adeline Valkenborg, présidente du CBCG.
Cette situation est due principalement aux conditions de financement particulièrement médiocres des centres de dressage. Les autorités ne remboursent que 4 000 € à l’utilisateur. A titre de comparaison, aux Pays-Bas, les autorités interviennent dans les frais à raison de 18 000 €. Le CBCG a calculé que le dressage d’un chien, qui dure deux ans, et l’encadrement de son maître aveugle ou malvoyant coûtent au moins 15.000€.
Pour étayer le cahier de revendications du CBCG et recueillir des moyens supplémentaires, le CBCG appelle à échanger une vieille paire de lunettes dans un des magasins Pearle du pays au cours du mois de décembre. Les vieilles paires de lunettes collectées seront symboliquement remises aux instances politiques compétentes au mois de janvier, en même temps que le cahier de revendications du CBCG. Le CBCG entend ainsi rendre les autorités et la population plus attentives aux problèmes de mobilité des aveugles et des malvoyants.
Parallèlement, Pearle versera 5€ au CBCG pour chaque paire échangée. Les magasins Pearle vendront par ailleurs de petits sets de nettoyage de lunettes au profit du CBCG. Il est possible également d’effectuer des dons sur le compte bancaire 750-9458821-24 du CBCG.

Pandémie de Sida: un diagnostic impeccablement formulé (1-12-2005)

«Nous sommes face à une crise. Aujourd’hui, dans la troisième décennie de la pandémie de Sida, le bout du tunnel n’est pas en vue. Depuis 1981, plus de 28 millions de personnes sont mortes du Sida. Chaque jour on déplore 14 000 nouvelles infections et 8 200 décès liés au Sida. On estime qu’aux Etats-Unis un million environ de personnes vivent actuellement avec le VIH. Globalement ce sont 40 millions de personnes qui sont infectées par le VIH, y compris 5 millions de personnes infectées rien qu’en 2005. Les dévastations causées par le Sida ont dépassé même les prévisions les plus pessimistes du début des années ’80. Cependant, aucun statistique, si alarmante soit-elle, ne peut refléter de façon appropriée la souffrance et les épreuves humaines que représentent ces chiffres.» C’est dans ces termes parfaitement adaptés à la réalité du problème que s’exprime sur le site de l’American Psychiatric Association, Francine Cournos, présidente du Comité Sida de l’APA, qui a offert sa homepage audit comité pour la journée du 1er décembre.


Le sexe pour de l’argent connaît un succès croissant au Royaume-Uni (1-12-2005)

Deux études de Ward et al (Londres), menées auprès de 11 000 adultes britanniques, l’une en 1990 et l’autre dix ans plus tard, et à paraître dans le Sexually Transmitted Infections journal montrent que le nombre d’hommes payant des femmes pour avoir des relations sexuelles a doublé dans cet intervalle, passant d’environ un sur vingt à un sur dix, rapporte la BBC. Les auteurs attribuent cette évolution aux taux de divorce en croissance, au tourisme sexuel en plein boom et à la disponibilité accrue de l’offre sexuelle commerciale. Il y a davantage d’hommes prêts à payer pour avoir des relations sexuelles et plus de femmes à la recherche de ce type de travail. Tout ceci contribue évidemment à l’extension des MST, même si ce n’est pas la premier facteur en cause. Il y a aujourd’hui 58 000 Britanniques VIH positifs, tandis que rien qu’en 2004 on a rapporté 104 155 nouveaux cas d’infection à Chlamydia.


Comportements à risque accru chez les gays écossais (1-12-2005)

Une étude de Hart et Williamson menée sur la population homosexuelle masculine écossaise et publiée dans Sexually Transmitted Infections (Sex Transm Inf 2005;81:367) montre que les comportements à risque ont augmenté dans ce groupe entre 1999 et 2002. Les hommes se montrent davantage confiants dans la similitude de leur statut par rapport au VIH, alors qu’il n’y a pas eu d’accroissement du nombre de tests en la matière, ni même plus de discussions mutuelles sur le sujet ; Pour les auteurs, il y a là un glissement culturel dans la perception du VIH et un échec des efforts de prévention public. Notons qu‘il semble que l’Ecosse ne soit pas réellement une exception en la matière.

Les POZ parties, avantages et risques (1-12-2005)

Le phénomène des parties pour homosexuels mâles séropositifs (POZ parties) se développe depuis un certain nombre d’années, particulièrement aux USA. Le serosorting (séroassortiment), constatent Clatts et al, auteurs d’une étude publiée dans Sexually Transmitted Infections (2005;81:373), peut réduire les taux de nouvelles infections par le VIH, ce qui est à l’avantage tant des organisateurs de ces rencontres qu’à celui des participants. Les taux élevés de rapports sexuels anaux dans ces rencontres entraînent un risque continue et important de MST. De plus, des rapports sexuels non protégés avec des partenaires séropositifs et des partenaires de statut VIH inconnu en dehors de ces parties suscite des soucis accrus de diffusion de superinfections au VIH.

Journée mondiale du Sida (1-12-2005)

Doit-on encore réellement rappeler que le 1er décembre est la Journée mondiale du Sida?
L’ONUSida, l’OMS et l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population)
ont entériné ce jour l’annonce par l’Union européenne d’une intensification de la lutte contre le VIH et le Sida, particulièrement dans les pays du tiers monde. Le rapport conjoint ONUSida/OMS montre à quel point les programmes intensifs de lutte contre le VIH ont réussi à limiter l’infection dans certains pays, comme Haïti, le Kenya et le Zimbabwe. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a eu 5 millions de nouvelles infections en 2005. Le combat est donc très loin d’être gagné!


Traitement antirétroviral dans le tiers monde: résultats comparables à ceux obtenus aux USA (NEJM) (1-12-2005)

La survie à un an, sans traitement antirétroviral, des adultes et enfants haïtiens souffrant du Sida est d’un an. Les données concernant la survie sous traitement antirétroviral dans le tiers monde sont, par contre, limitées dans un contexte de fréquence élevé de co-infections tropicales ou par le bK, ainsi que des possibilités moindres de monitoring thérapeutique.
C’est pourquoi Severe et al, ont mené une étude de l’efficacité du traitement antirétroviral sur 1004 patients haïtiens sidéens consécutifs et n’ayant jamais reçu de tel traitement auparavant (N Engl J Med 2005;353:2325). Leur conclusion est que les résultats d’un tel traitement sont tout à fait comparables à ce que l’on obtient aux Etats-Unis.
«Ces résultats plaident en faveur des efforts internationaux pour mettre la thérapie antirétrovirale à la disposition des patients sidéens dans le tiers monde», soulignent dès lors les auteurs de l’étude.


NICE is not so nice (1-12-2005)

Pearson et Rawlins décrivent dans le JAMA de ce jour (2005;294:2618) comment le National Institute for Health and Clinical Excellence (NICE) pourrait servir éventuellement de modèle pour les USA. Cette institution a pour vocation de fixer des critères pour l’adoption de nouvelles technologies médicale et pour la prise en charge de certaines pathologies.
Nous ajouterions pour notre part, ce que les auteurs ignorent, que le NICE est également cette institution qui vient de décréter, comme nous l’avons tout récemment rappelé (lire LDM n°92 du 28 novembre 2005), que les médecins avaient le droit refuser des traitements pour des maladies que les gens «s’infligent eux-mêmes», comme celles liées au tabagisme, à l’alcoolisme ou à l’obésité.


AAS chez les patients à risque cardiovasculaire faibles (1-12-2005)

Contrairement à ce qui se passe pour le risque d’infarctus du myocarde, d’AVC, de décès d’origine vasculaire chez les patients à haut risque souffrant de troubles vasculaires occlusifs, les effets de l’aspirine à faible dose ne sont pas très clairs en ce qui concerne les patients à faible risque, rappellent Patrono et al, auteurs d’une publication dans le New England Journal of Medicine (N Engl J Med 2005;353:23373).
Une méta-analyse de cinq études de prévention primaire a déjà montré que l’AAS réduit le risque d’infarctus de 30% environ, mais n’a guère d’effet tangible sur le risque d’AVC. Le volet aspirine de la Women's Health Study montrait, par contre, des résultats un peu surprenants (par rapport à ceux d’études antérieures, surtout menée sur des hommes) chez 40 000 femmes en bonne santé apparente, avec une réduction du risque d’AVC de 17%, mais guère de résultat consistant pour le risque d’infarctus. Dans les études de prévention secondaire, par contre, les résultats s’avèrent comparables dans les deux sexes.
Les bénéfices de l’AAS excèdent le risque de saignements chez la plupart des patients souffrant de maladie artérielle avérée, mais le rapport risque/bénéfices est marginal dans les populations à risque faible.
Le manque d’études de prévention primaire incluant des sujets âgés rend difficile cette évaluation du rapport risques/bénéfices.
Patrono et al insistent sur la nécessité d’améliorer en tout cas la stratégie fondée sur l’AAS ou d’un autre traitement antiplaquettaire efficace chez les patients à risque élevé, beaucoup de patients bénéficiaires potentiels n’en recevant pas. «Il faut des efforts considérables pour améliorer les statistiques en la matière
Mais on a besoin d’études randomisées supplémentaires testant cette stratégie dans certains groupes particuliers de patients, par exemple chez les diabétiques sans histoire de troubles vasculaires ou chez les sujets de plus de 70 ans.



Après Katrina: médecins à nouveau sur la brèche, mais patients rares (1-12-2005)

L’infrastructure médicale de la partie de l’Etat du mississipi la plus durement touchée par l’ouragan Katrina récupère peu à peu, 80% des médecins étant retournés au travail et 60% des hôpitaux et cabinets privés étant à nouveau opérationnels. Si les médecins sont massivement présents à l’appel, les patients eux continuent à faire singulièrement défaut, souligne Modern Physician.


Trop d'individus mâles nuit à l'espèce... (1-12-2005)

… chez les lézards en tout cas. D'après un article publié dans Sciences et avenir, un déséquilibre du sex ratio en faveur des mâles est délétère pour l'espèce. C'est une étude publiée dans les PNAs par des chercheurs du CNRS qui l'affirme, après avoir observation de deux populations de lézards. Lorsque les mâles sont en trop grand nombres, le nombre d'accouplements augmente et les individus du sexe masculin deviennent nettement plus agressifs. Cette agressivité se solde par une mortalité accrue chez les femelles avec une procréation diminuée. Il semble donc que l'équilibre du sex ratio mâle/femelle doive être préservé pour sauvegarder certaines espèces avec la nécessité de retirer les mâles en surnombre.

E.B-M

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